Par hasard, je retrouve aujourd'hui en triant des vieilles photos ( il faut bien que j'occupe mes jours "bronchiteux") ces clichés représentant deux hivers particulièrement "féroces" dans notre beau Flassans.
Comme nous habitions les Boyers, l'aire de battage du blé la plus proche était celle du "petit Joseph", fils deMadeleine et Fortuné Degioanni et frère de Marie Jeanne. Ils étaient nos voisins.
Joseph, dans ces années là, s'était déjà envolé aux Etats Unis, pour rejoindre sa soeur, qui avait épousé Charles, un Américain qui était Saxophoniste dans la musique de la flotte des U.S.A .Un homme adorable, qui l'emmena avec lui et lui fit trois beaux enfants...
Joseph ,lui, ne se maria jamais. Sans savoir dire trois mots d'Américain, il réussit à monter un super commerce où l'on trouvait de tout, genre droguerie bazar, et fit fortune... Il est mort là bas, sans jamais oublier nos Boyers... Tous les ans, il écrivait à ma maman et à Virginie, notre voisine.
Donc, l'aire, n'étant plus occupée, nous les enfants, en avions fait un terrain de jeux!
et quand il neigeait, c'est là qu'on faisait des parties de boules de neige mémorables...
La photo ci dessous , qui date de février 1959 représente en fond le vieux Flassans; a gauche vous voyez le clocher de La Chapelle St Roch, et autour du bonhomme de neige: mon oncle Emile Reynier et ses quatre enfants, et moi, la plus "grande" auprès de mon cousin Louis.
sur la seconde, c'est mon vieux papa, qui avait troqué son éternel béret basque contre un "passe montagne" de laine... la photo est prise au même endroit , au cours du terrible hiver 1956 qui tua tous nos oliviers... Un véritable désastre !
Sur l'aire, la hauteur de neige atteint près d'un mètre .
Moi, j'avais 10 ans. Et j'étais surtout enchantée que ce soit le garde champêtre de l'époque, je crois Mr Roubaud... ,qui passe, avec le Dodge de la mairie, dans les rues, pour nous "ramasser" et nous conduire a l'école! Rien d'autre ne circulait...
Les congères, devant les maisons , étaient de plus d'un mètre vingt...
J'écris tout ça derrière la fenêtre de mon bureau, le soleil me brule l'épaule....
Réchauffement climatique ou pas, les temps changent...