Certains annoncent, pour des jours peu lointains, la fin des commerces dits "de proximité"...
Petites épiceries, boulangeries à l'ancienne, bouchers charcutiers, enfin nos petits artisans qui ne comptent pas leurs heures...
J'espère que ceux qui annoncent ça se trompent.
Je viens vous conter mes aventures d'hier.
J'avais vu, sur un de ces journaux publicitaires qui encombrent nos boites aux lettres, après avoir détruit quelques arbres en passant pour faire de la pâte à papier, une "réclame" comme nous disions avant, pour un souffleur à feuilles...
Je ne sais pas chez vous, mais chez moi, c'est l'hécatombe en ce moment...
Donc pour m'aider dans ma tâche peu amusante de balayeuse de feuilles, et vu le prix alléchant de l'outil, je décide, il y a ...un mois! d'aller au centre Leclerc de Brignoles, pour acheter "l'aspirateur souffleur" du siècle...
J'arrive. Zut, il n'y en a pas..
"Nous n'avons pas été livrés, mais laissez votre numéro, on vous appelle"
confiante, oubliez le "fiante" et gardez juste la première syllabe, je rentre chez moi et j'attends le fameux appel...
Hier, je me dis: "mémé, c'est pas en juillet que tu vas avoir besoin de ce truc! " donc je téléphone...( entre parenthèses l'annonce d'accueil est complètement INAUDIBLE...essayez, c'est à tomber!)
Voilà qu'une charmante hôtesse me dit:
- nous ne l'avons pas reçu, et nous essayons de chercher un article équivalent, mais nous n'en trouvons pas! ..
je dis " et alors, je fais quoi? j'abandonne? "
"bé oui! , c'est ce que vous avez de mieux à faire..."
Ils ne peuvent pas nous avertir?
J'avais une colère! je ne vous dis pas.
Changement de ton... et de commerce:
hier soir, avant de rentrer à la maison, après mon après -midi à l'Escandihado, je décide d'aller chez notre boucher RUDY CAL...
Je demande quelques olives noires, quelques tranches de ventrèche, des boudins maison (un délice!) ...enfin, ce dont j'ai besoin.
On discute cinq minutes...Et voilà qu'une cliente arrive, puis un monsieur venant de Gonfaron.
Le boucher le salue.. Comment allez vous?
Et voilà que l' homme répond , en Provençal : comme un vieux.
Et moi, dans ma barbe, je dis: Vieï es rien, Lou mai es couïoun ...
( vieux c'est rien, le plus c'est couillon)
Bé oui! ça m'a "escapé" !
Seigneur! si vous aviez vu ça! nous voilà partis à blaguer en patois comme deux amis de toujours! quel régal...
Il me dit qu'il est si surpris de voir une "belle jeune dame comme moi (oui! oui!, vous avez bien lu!) qui parle si bien le Provençal"
Moi je ris ! et je lui dis "mon beù moussu, aves besoun de bésiclo"
(Mon beau Monsieur, vous avez besoin de lunettes...)
Je suis rentrée chez moi ,le sourire dans le coeur....
Toutes ces bêtises pour vous dire que je souhaite longue vie à nos commerces de proximité... A ces gens qui nous reçoivent toujours avec le sourire...
C'était le but de mon billet! j'allais presque l'oublier...
A si réveïre ,qué?dit mémé