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  • : Le blog de Mémé Mounic
  • : la vie d'une mémé de Provence...
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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 13:24

Le temps d’avant…suite.

Je vous disais donc que la lumière n’était arrivée que bien plus tard dans nos campagnes…

Et quand j’étais petite, il y avait encore des pièces « sournes »( obscures )dans ma maison. La pièce des tourterelles (où mon frère élevait des grives et autres oiseaux…) la petite cave, sorte de réduit aménagé dans une ancienne cuve à vin ,où l’on conservait les jambons crus, le lard,, la ventresque, et autres salaisons  que ma mémé faisait avec nos cochons, et bien sûr le grenier, où l’on  montait le foin pour le cheval..

Dans ces pièces là , on s’éclairait avec une lampe à pétrole, sauf au grenier, où l’on n’allait que de jour.

Souventes fois, ma mère tremblait ; par exemple quand j’aidais mon père à sertir les cartouches pour la chasse.


Nous  les  faisions sur une table, à la chambre des tourterelles, et la poudre à fusil jouxtait la lampe à pétrole !


Nous étions très attentifs…je tournais la manivelle de la sertisseuse avec d’infinies précautions.

La maison n’était pas chauffée. Au rez de chaussée, le cheval dans l’étable, tenait compagnie au chien, et au furet. Cet animal, que je n’aimais pas beaucoup, mon père l’utilisait pour « débusquer » les lapins de garenne dans les clapiers .On le gardait dans une cage car il avait des dents très acérées qui laissaient de mauvais souvenirs !

Au premier étage se trouvaient la cuisine, la grande salle à manger, et une chambre de « réserve ».A l’entre deux, la petite cave, creusée dans le rocher.

Seule la cuisine , avec sa cuisinière à bois, avait une température agréable en hiver ..La salle à manger possédait une cheminée à « crémaillère » que ma mère allumait pendant les fêtes.Le reste du temps c’était un « géladou »où l’on n’entrait que rarement !

On restait à la cuisine. Mon père , qui toute sa vie s’est levé à quatre heures du matin pour donner au cheval (le cheval devait manger et digérer avant d’être attelé à 6h pour partir à la campagne)allumait la cuisinière et mettait le café en train….le premier ! car ma mère avait en permanence la cafetière au chaud ; elle en buvait 6 à 8 tasses par jour…

Dans cette cuisine, on se lavait aussi…Pas de salle d’eau.Une vieille mais néanmoins imposante bassine de zinc faisait office de « baignoire » et l’eau chauffait sur la cuisinière. Nous n’avions pas de gaz non plus !

On me lavait la première.J’étais petite, il ne fallait pas beaucoup d’eau ( !)puis ma mère se lavait à son tour.Les hommes venaient après.Mon frère, puis mon père, qui,plus souvent qu’à son tour se lavait à l’eau froide !!!

L’été , on se lavait à la rivière….Hé oui !C’était comme ça !

Dans les chambres pas de chauffage.Ma mémé m’avait donné une jolie « brique » de faïence, qui chauffait dans le four, et le soir, avant de souper, vite je la montais dans mon lit, bien chaude, au milieu des draps de toile de maison qui semblaient mouillés,tellement ils étaient froids…On avait de gros édredons de plumes, que mémé avait fabriqué avec le duvet des canards….

On était habitués comme ça !

Que de livres j’ai dévoré, assise sur ma chaise, les pieds « dans le four » de la cuisinière, au grand dam de ma mère qui avait peur que j’attrape des engelures !

(la suite arrive !!!!!!!!!!!!!!!!!)

Bisous de votre mémé

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commentaires

M
je suis arrivée par hasard sur votre blog il y a 15 jours, j'habite de l'autre côté de la durance , j'adore vos textes, c'est un moment de plaisir et de detente tous les soirs !je suis entièrement de votre avis sur les histoires avec les citadins, les bonnes recettes et les photos d'antan qui me sont très chéres !!
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M
<br /> merci! je suis très contente, chère "voisine" de tes commentaires! ne me dis pas vous! déjà que je me sens vieille! là ça fait "antiquité" !!!!a bientôt! gros bisous de mémé<br /> <br /> <br />
N
Bien des encouragements pour ton blog, trés sympatique et tellement vrai! Je me rtrouve avec ma grande famille dans ce texte,et me reviens en mémoire , le froid dans les draps glacés avec ma brique, les animaux à soigner, la charcuterie qui sèche, le saloir avec jambon, et saucissons, l'odeur du poêle à bois et ses cendres froides du matin.les soirées au coin du feu à tricoter ou s'amuser...Ce temps là n'est pas bien et que de nostalgies... a bientôt .nadine.
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M
bonsoir mémé moi aussi la bassine pour se laver j'ai connu quand j'avais 7 ans mes parents avaient un ferme et comme toi pas de chauffage dans les chambres on ne traînais pas deux heures pour se déhabiller le soir n'y le matin gros bisous maminou
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V
coucou Mounic, j'avoue que je n'ai pas connu tout ça, mes quand mes parents on acheté en Gironde, dans les années 70, il n'y avait pas encore l'eau courante, et ma grand mère avait un truc en cuivre que j'adorait, dans lequel on mettait des braises pour chauffer le lit.ils ont montré le sud au infos, impressionnat!!!je te fais de gros bisous.cathy
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D
Salut Momo, tu ne crois pas si bien dire, au sujet de Ginette. J'ai voulu mettre une de ses chansons pour accompagner l'article. RIEN, elle n'existe pas ... Quand tu pense qu'elle est une méga star outre Atlantique, et combien y-en-t-il comme ça ... Gros bisous, ton Ame
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C
Bonjour ma mounic, que de beaux souvenirs ma belle , la brique dans le lit, les pieds dans le four, le baquet ou on se lavait ma soeur et moi, avant la lessive, la cuisinière a charbon que l'on briquait , le tambour sur la flamme pour griller le café vert, sortis de belgique en douce, par la fprêt , la grande salle ou on allait que l'été , et ou ma grand mère punaisait ses napperons tricottés en fil pour qu'ils se détendent en sêchant et que l'amidon fasse son oeuvre , tout ça nous ramène dans un temps qui n'était pas si loin, on n'avait pas froid a l'époque, on était pas malheureux, c'était normal , milles bisous ma douce, dianou
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D
Bonjour Momo, j'espère que tu vas bien et que tu n'es pas envahie par la neige, comme je l'ai vu à la télé. Ici dans le Grand Nord, pas un flocon, c'est un comble ! J'attends la suite de ton histoire avec impatience, ça me rappelle ma grand-mère que j'adorais, qu'elle repose en Paix ! Ben non, ça m'arriverait pas à moi non plus qu'on me vole une somme pareille, ni dans ma maison, ni ailleurs d'ailleurs hi hi ! Je te souhaite une bonne journée et je t'embrassouille, ton Ame
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D
Bonjour Momo, j'espère que tu vas bien et que tu n'es pas envahie par la neige, comme je l'ai vu à la télé. Ici dans le Grand Nord, pas un flocon, c'est un comble ! J'attends la suite de ton histoire avec impatience, ça me rappelle ma grand-mère que j'adorais, qu'elle repose en Paix ! Ben non, ça m'arriverait pas à moi non plus qu'on me vole une somme pareille, ni dans ma maison, ni ailleurs d'ailleurs hi hi ! Je te souhaite une bonne journée et je t'embrassouille, ton Ame
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J
punaise ! une brique en Faïence ! et bé moi c'était un galet du Verdon<br /> et quand il faisait trop froid pour le "bain" ma mère faisait brûler de l'alcool dans une assiette en alu<br /> ah les souvenirs, la trombe de la fénière pour faire passer le foin dans la gruppi, et le cheval connaissait l'heure , il tapait fort du sabot, quand j'étais tout petit j'en avais peur<br /> <br /> par contre on avait "lou lumé" de partout à Cotignac, même les gabis des tourdres avaient leur éclairage particulier qu'elle pouvaient éteindre avec leurs petites pattes <br /> <br /> je rigole, en 1975 je suis entrée dans une maison du village pour ajouter des prises, et bé pas moyen de brancher la perceuse, il n'y avait qu'une ampoule par pièce et pas dans toutes, "1975" tu te rends compte<br /> d'accord c'était un vrai "raspi" le proprio, un vrai de vrai<br /> <br /> on va croire qu'on vivait comme de pauvres malheureux, mais on étaient heureux<br /> <br /> et encore toi, pour l'été tu vait la rivière, ici elle étaient souvent à sec, laors on allait se "laquer" dans les trous de pouarcs, nan c'est pas vrai<br /> bisous, snif pas de neige
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N
Purée la brique moi je l'ai toujours et j'y tiens comme la prunelle de mes yeux, elle est dans le garage et quans J-L part en dépannage elle est la bienvenue pour mes pieds glacés.
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